À l’heure où le marché du travail évolue rapidement, les entreprises doivent s’adapter à de nouvelles exigences. Parmi elles, le verdissement des métiers occupe une place croissante. Face à l’urgence écologique, intégrer des compétences vertes dans les processus RH devient un enjeu stratégique. Mais est-ce réellement pertinent de les faire apparaître sur un CV ? Et comment les entreprises peuvent-elles en tirer parti efficacement ?
Qu’est-ce qu’une compétence verte ?
Selon France Travail, les compétences vertes correspondent à l’ensemble des qualifications, des aptitudes et des savoir-faire qui contribuent à la protection de l’environnement et à la transition écologique. En d’autres termes, ce sont des compétences qui permettent de transformer les pratiques professionnelles pour les rendre plus durables, quel que soit le secteur d’activité.
Ainsi, on peut distinguer plusieurs types de compétences vertes :
- Compétences vertes techniques : la maîtrise de l’éco-conception, la gestion de l’énergie ou des déchets, ou encore l’audit carbone.
- Compétences vertes réglementaires : la connaissance des normes environnementales ISO 14001 ou de la réglementation RE2020 dans le bâtiment.
- Compétences vertes transversales : l’animation d’une démarche RSE, la conduite du changement, ou l’adoption d’écogestes numériques. Par exemple : limiter l’empreinte carbone des outils IT, optimiser les flux de données, etc.
Faut-il afficher les compétences vertes sur un CV ?
Selon le rapport LinkedIn sur les compétences vertes publié en 2024, les candidats possédant ce type de qualifications ont 54,6 % de chances en plus d’être recrutés que la moyenne. Visiblement, ces compétences sont de plus en plus recherchées, en particulier dans les secteurs en transition (industrie, bâtiment, transport, IT…). Cependant, on peut envisager une limite, à savoir le « greenwashing de CV ». En effet, les recruteurs attendent des candidats qu’ils aient des compétences vérifiables, reconnues et applicables. Par conséquent, il vaut mieux indiquer des qualifications concrètes (certifications, projets menés, outils maîtrisés), plutôt qu’une simple « sensibilité aux enjeux environnementaux ».
Votre entreprise a-t-elle besoin de profils avec des compétences vertes ?
Avant de recruter ou de former, il est essentiel de cadrer votre stratégie de transition écologique. Voici quelques étapes clés :
1. Définir un cap clair avec des objectifs précis. Par exemple, réduire de 20 % votre consommation énergétique d’ici deux ans, améliorer votre indice GES, ou intégrer des critères RSE dans 100 % des appels d’offres d’ici 2026.
2. Évaluer vos ressources actuelles. Faites un état des lieux de vos forces humaines, techniques, matérielles, économiques. Pour cela, posez-vous les bonnes questions. Disposez-vous déjà de profils ayant une culture environnementale ou une expérience en projets verts ? Etes-vous suffisamment outillés pour mesurer votre impact environnemental ?
3. Mesurer le niveau de compétences internes. Sur le plan humain, il est essentiel d’évaluer les connaissances actuelles de vos collaborateurs en matière de transition écologique. Ainsi, vous pouvez diffuser un questionnaire structuré et interactif composé de plusieurs thématiques liées à la RSE (gestion des déchets, sobriété énergétique, mobilité durable, etc.). Chaque collaborateur répondra en fonction de son niveau de connaissance sur ces différents sujets. Et à l’issue du questionnaire, chaque collaborateur aura un score sur ses connais. Il vous permet : d’identifier les carences de savoirs en interne ; de cartographier les forces présentes dans l’entreprise et d’orienter vos actions RH, que ce soit en termes de formation ou de recrutement.
4. Mettre en place un plan d’action adapté. Tout commence par un recrutement ciblé. Lors de vos recrutements, ajoutez les compétences vertes comme critère de sélection dans vos fiches de poste. Ensuite, sur la base des compétences préalables acquises par vos équipes, formez les pour qu’ils montent en compétences. Cette formation peut contenir les modules comme l’éco-conception, le management durable, ou encore les outils d’analyse d’impact environnemental (ACV, bilan carbone…).
En réalité, intégrer des compétences vertes sur un CV n’est pas seulement une bonne idée à implémenter. C’est devenu un véritable levier d’employabilité pour les candidats, et un atout stratégique pour les entreprises. Mais encore faut-il savoir les identifier, les valoriser et les mettre en cohérence avec les besoins réels de l’organisation. Par ailleurs, pour réussir cette transition, les RH ont un rôle central à jouer. Ce rôle consiste à cadrer les objectifs, évaluer les compétences internes, mettre en place des plans de montée en compétences, ou encore ajuster leur politique de recrutement.
Graduate Conseil vous accompagne à chaque étape de cette démarche. Grâce à notre expertise, nous co-construisons avec vous un plan d’action opérationnel et sur mesure, afin d’intégrer les compétences vertes au cœur de votre stratégie RH et de piloter efficacement votre transition écologique.